Allez, on vous emmène dans notre ballade pékinoise.
Voici le compte-rendu de ces quelques jours remplis à rabord, dans une ambiance particulière, celle du Nouvel an chinois, qui cette année tombait le 26 janvier 2009.
Mini parlotte à propos de Pékin :
Pékin (ou Beijing 北京 ; pinyin, « la capitale du nord ») est la capitale et l'un des centres culturels de la République populaire de Chine. L’agglomération est la deuxième du pays par sa population, après Shanghai, avec 17 000 000 d'habitants. Elle réunit les trois quarts de la population de la municipalité autonome de Pékin (北京市 Běijīng shì, abrégé en 京 Jīng), un territoire bien plus vaste que l'agglomération proprement dite puisqu'il mesure 16 800 km². Le parler pékinois forme la base du mandarin standard.
Pékin d'hier :
Petits garçons déguisés en filles pour éloigner les mauvais esprits. Pékin 1930.
La Cité interdite. Pékin 1935
Marché. Pékin 1901
Mère et fils. Pékin 1935.
La ville se trouve vers le Nord du pays, à 110 km de la mer de Bohai et à l'extrémité nord de la grande Plaine du Nord, juste au sud de la Grande muraille. Plusieurs fois millénaire, mais détruite en 1215, elle a été capitale de la Chine pendant l'essentiel du temps depuis 1264. Elle abrite des monuments célèbres comme la cité interdite et le Temple du ciel, qui sont inscrits au patrimoine mondial de l'humanité. De nombreuses réalisations architecturales et structurelles ont modifié la ville à l'occasion des Jeux olympiques dont elle a été l'hôte du 8 au 24 août 2008.
Une fois arrivés à Pékin, dans ce fameux terminal 3 flambant neuf et construit pour les JO, on est frappés par le gigantisme des lieux.
L'architecture moderne, je suis pas accro, mais la quand même, ça force le respect.
Avec ses 98 hectares, ce terminal est le plus grand du monde.
Terminal 3 outside
Terminal 3 inside
Et dire qu'il y en a 2 autres, des terminaux...
Et à l'arrivée, petit cadeau fait aux voyageurs, la chanson de bienvenue faite par les employés du hall principal, ça swingue au terminal !
Bon, après nos 2 h de vol (de Corée du sud), nous voila dans le taxi, les yeux en billes de loto, tellement on est curieux de tout voir.
Il faut environ 40 mn pour aller de l'aéroport au centre ville de Pékin.
Les abords de Pékin, en gros ça donne ça :
Nous nous installons dans notre guest house, Le Lotus Hostel, situe dans les hutongs du nord-ouest.
Chaleureux et traditionnel, à souhait, exactement ce que nous voulions.
Notre chambre
Le salon
La cheminée
Première ballade : le quartier Dashala, au sud de Tian An Men.
Dans ce hutong rénové, vivaient les commerçants de la ville.
Dans ce quartier que nous parcourons complètement sous le charme (malgré les -10 degrés extérieurs), nous découvrons un magasin d'artisanat tibétain (ravissante exposition de moulins à prières, Bijoux, mandalas et encens consacré).
Les employées sont tibétaines, les premières que nous rencontrons de notre vie.
Et oui les 2 emmitouflés du centre, c'est nous !
(La demoiselle de gauche porte une veste en poils de yack cousue à la main).
Nous avons rendez vous avec un couple d'amis à 20 H, à l'illustre :
" Liqun roast duck restaurant "
Les éloges ne tarissent pas concernant le canard laqué du Liqun, taper son nom sur Google, et vous verrez l'ampleur du phénomène " Liqumania ".
Entrée du Liqun
Pour y aller, accrochez vous à vos chaussettes. Situé dans un dédale de ruelles pauvres, dans le hutong au sud-est de Tian An Men, il faut impérativement venir en taxi, avec un guide ou en Pousse-pousse tricyclette pour trouver la chose.
(attention à ce sujet à l'arnaque qui consiste à vous faire faire le tour du Hutong pour 200 yuans, en 10 mns, alors que le restau est à 50 mètres. Pour info une course centre ville-aéroport, c'est 100 yuans !)
Enfin nous découvrons l'endroit ou une 20 aines de sénateurs, ambassadeurs, ministres et chefs d'état sont venu se taper la cloche avec délectation.
Al Gore et Giscard d'Estaing font partie du lot.
Des l'entrée, on a vue sur le maître d'oeuvre rôtisseur, sa Majesté Mr Liqun anciennement chef du Quan Ju De, un autre établissement très connu et beaucoup plus luxueux.
C'est la dans ce petit espace, que ce petit homme accomplit le miracle.
Et c'est parti pour 6 h de préparation dans les règles de l'art, que seuls très peu de cuisiniers savent encore maîtriser :
Choix des meilleurs canards, injection d'eau entre la peau et la chair de l'animal, marinade et arrosage dans une préparation de vin de riz et de miel.
Puis, rôtissage très lent au feu de cheminée.
Bon coté cadre, on est pas au Carlton.
Le sol est sale, les tables sont grasses et la vaisselle n'est pas de l'époque Ming,
mais le canard, ah non de Dieu, est inoubliable !
D'abord, il y a la peau. Croustillante et riche en arômes...
Ensuite la chair, fondante, d'une tendresse innouie.
(Et dire que jadis on ne mangeait que la peau coupée en lamelles.)
Le tout accompagné des petites crêpes qu'on mangent avec le canard, de pain brioché farci aux épinards et à l'ail, de poulet aux légumes, de champignons et de fenouils marinés et de racines de campanules aux fruits exotiques confits.
Prix : 10 E tout compris.
Et vous savez quoi ?
Mr Liqun sait dire : Bienvenue chez nous, en français.
C'est Giscard qui lui a apprit !